Qulqus vers de Victor en dédicace à tous les hargneux, haineux, envieux, dénigreurs, persifleurs, infatués, blasés, sectaires... et autres cracheurs de venin complaisement chroniques de cette planete :
" Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ?
Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans,
Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ;
Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ;
Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond,
Et je vous plains. Le plomb de votre style fond
Et coule sur les noms que dore un peu de gloire,
Et, tout en répandant sa triste lave noire,
Tâche d'être cuisant et ne peut qu'être lourd.
Tortueux, vous rampez après tout ce qui court ;
Votre oeil furieux suit les grands aigles véloces.
Vous reprochez leur taille et leur ombre aux colosses ;
On dit de vous : - Pygmée essaya, mais ne put.-
Qui haïra Chéops si ce n'est Lilliput ?
Le Parthénon vous blesse avec ses fiers pilastres ;
Vous êtes malheureux de la beauté des astres ;
Vous trouvez l'océan trop clair, trop noir, trop bleu ;
Vous détestez le ciel parce qu'il montre Dieu ;
Vous êtes mécontents que tout soit quelque chose ;
Hélas, vous n'êtes rien. Vous souffrez de la rose,
Du cygne, du printemps pas assez pluvieux.
Et ce qui rit vous mord. Vous êtes envieux
De voir voler la mouche et de voir le ver luire.
Dans votre jalousie acharnée à détruire
Vous maudissez quiconque aime, quiconque a foi,
Et même vous avez de la place pour moi !
Un brin d'herbe vous fait grincer s'il vous dépasse ;
Vous avez pour le monde auguste, pour l'espace,
Pour tout ce qu'on voit croître, éclairer, réchauffer,
L'infâme embrassement qui voudrait étouffer.
Vous avez pour vous-même toute la pitié du glaive.
En regardant un champ vous maudissez la sève ;
L'arbre vous plaît à l'heure où la hache le fend ;
Vous avez quelque chose en vous qui vous défend
D'être bons, et la rage est votre rêverie.
Votre âme a froid par où la nôtre est attendrie ;
Vous avez la nausée où nous sentons l'aimant ;
Vous n'etes pas heureux tout naturellement.
Vous grondez quand l'oiseau chante sous les grands ormes.
Quand la fleur, près de vous qui vous sentez difformes,
Est belle, vous croyez qu'elle le fait exprès.
Quel souffle vous auriez si l'étoile était près !
Vous croyez qu'en brillant la lumière vous blâme ;
Vous vous imaginez, en voyant une femme,
Que c'est pour vous narguer qu'elle prend un amant,
Et que le mois de mai vous verse méchamment
Son urne de rayons et d'encens sur la tête ;
Il vous semble qu'alors que les bois sont en fête,
Que l'herbe est embaumée et que les prés sont doux,
Heureux, frais, parfumés, charmants, c'est contre vous.
Vous criez : au secours ! quand le soleil se lève.
Vous exécrez sans but, sans choix, sans fin, sans trêve,
Sans effort, par dépit, pour médire, pour haïr ;
C'est un bien lourd travail pour vous de tout haïr,
Fourmis, vous abhorrez l'immensité sans peine.
C'est votre jouissance impie, âcre, cynique, obscène.
Et vous souffrez. Car rien, hélas, n'est châtié
Autant que l'avorton, géant d'inimitié !
Si l'oeil pouvait plonger sous la voûte chétive
De votre crâne étroit qu'un instinct vil captive,
On y verrait l'énorme horizon de la nuit ;
Vous êtes ce qui bave, ignore, insulte et nuit ;
Une montagne de douleur est dans votre âme naine.
Plus le coeur est petit, plus il y tient de haine. "
J’entrevois le travail qu’il me reste
Sur ce monde isolé, alors je peste
Et je souffle, ployé sous mon leste
Lourd est mon fardeau, lents sont mes gestes.
Je vais, je tourne en rond sur ma planète,
Est-ce un dieu, est-ce un homme qui fit place nette
De mes semblables ? et est-ce qu’il est honnête
Qu’on me laissa seul sur la dunette ?
Je scrute l’infini et je dis une messe
Aux étoiles, puis je retourne à mes caisses,
A mes trous, à mes urnes, mes croix, ah ! mais qu’est-ce
Qui s’est passé ? Pourquoi ce grand patacaisse
M’épargnât-il ? Hein ? qui alluma la mèche ?
Qui donc a mit le feu à la crèche ?
Je serre dans mes mains dures et sèches
L’unique outils qu’il me reste : une bêche…
De ma tâche, je n’ai point à être fier,
Je creuse et je fais des petits tas de pierres…
Gérant, de cet infini cimetière…
J’ai à enfouir l’humanité entière.
C’est moi, Le survivant, seul dépositaire
De la conscience, de la vie, de ce mystère…
Qui poussa soudain les miens à se taire ?
Je creuse et le néant m’apparaît sous la terre…
Il se peut que je meure, un jour funeste…
Qui alors aura le charitable geste
De mettre un peu de terre sur mes restes ?
Alors je lève le poing et je proteste !
Tout seul, assis sur la dernière pierre
De ma pyramide je dis des prières
Et Dieu, soudain, m’apparaît en pleine lumière :
« Bravo mon fils, dit-il, ce monde n’est plus que poussière…
-Bravo ! Bien joué ! Mais on a encore à faire…
Dans un p’tit coin perdu de l’univers
Y’a un monde avec plein de petits hommes verts
Qui ne connaissent rien encore de l’enfer… »
tiens un prince charmant petit prince... Content de voir que Vian est toujours aussi apprécié (c'est grace à une citation de lui que j'ai été exempté, je vois encore le gugus s'étouffer Mais il y en a un qui est vivant et mine de rien marche dans ces traces .Joël de Rosnay Voilà un surfeur (champion sur les vagues aussi) que j'aimerai rencontrer. et je vous recommande Spirale de sa fille Pas mal non plus
j'ai été faire un tit tour sur le site de Rosnay;
je ne connaissais pas , eh bien j'ai pas perdu mon temps.
la rubrique des liens est interressante.
Il y a un site où grace à un sat russe on peut mater les usa ! on peux distinguer les bagnoles, grandiose!.
Allez je commence avec ce suberbe poeme de Baudelaire
Ahhhh un classique !!!!!!!!
Au lecteur
La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.
Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.
Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.
C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!
Aux objets répugnants nous trouvons des appas;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.
Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.
Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.
Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.
Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;
C'est l'Ennui! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!
sympa ton site zoreille il y a de jolie texte et j'aime beaucoup celui la :
J'ai constaté à quelle vitesse
On est envahi par les rappels
Des factures impayées
Et les menaces
Sans cesse renouvelées
De poursuites judiciaires
J'ai vu à quel point on s'acharne et on presse
Celui qui n'a plus rien pour payer
J'ai surtout constaté que c'est un crime
De dire qu'on ne joue plus
Parce qu'on est fatigué
De s'aliéner pour payer
De se prostituer pour consommer
De gagner pour exister
J'ai leur ai dit : si je ne gagne plus
Direz vous que je n'existe plus ?
Mais même si je n'existe plus
Ils sont derrière moi
Pour me faire payer des misérables factures
J'ai cependant conscience de la gravité de mon acte
Car si tout le monde faisait comme moi
Ou irions-nous ? Je vous le demande
Messieurs les juges
Qui êtes bien, je l'imagine,
Dans vos pavillons de banlieue
Cuisine salon salle à manger
Télé confort ménager
Je sais hélas qu'en étant pauvre
Je mets en danger
Vos vies si bien reglées.
Alors je garde vos lettres
Et vos factures
Et vos menaces
Comme autant de témoignages
De votre bonheur futur
Préserver du danger
Des gens malhonnêtes comme moi
Et je sais pourquoi je dois payer
Jusqu'à mon dernier centime
Et, en effet,
Mon dernier souffle de vie
Nous avons devant nous la réincarnation d'un Verlain au d'un Rimbaud bravo continue Oxyd et pourquoi ne pas faire un concours de poésie allez je lance le concours je reviendrait poster bientot